LES HOMMAGES


A toi, Liliane, Mamie et Maman au grand cœur


(photo personnelle)

Notre peine et notre chagrin sont immenses. 
Tu t'en es allée après tant d'années de souffrance. 
De toi, nous garderons au plus profond de notre cœur ta discrétion, ta douceur, ta gentillesse et ton courage. 
Tu nous aimais tant, nous t'aimions si forts. 
Sans toi, notre vie sera à jamais différente. 
Tu vas terriblement nous manquer tout comme les échanges que nous avions sur nos passions des fleurs et des livres. 
Un pan de ma vie est parti avec toi, une partie que je ne pourrai oublier. 
Je garderai toujours de toi, le souvenir d'une maman au grand cœur, dévouée et si douce.




"Liliane, 

Pour que tu ne meurs pas, nous avons prié jour et nuit un Dieu que nous ignorions. 

Pour qu'il te garde en vie, nous avons prié à genoux pour qu'il te laisse à nous.

Nous faisions les prières que nous nous récitions lorsque nous étions enfants. Nous disions Notre Père et Je vous salue Marie.

Nous cherchions en vain dans le ciel ici-bas des instants de répit que nous trouvions enfin dans le creux de tes bras.

Pour que tu restes en vie, nous aurions prié Bouddha.

Pour que tu ne meurs pas, nous plongions notre regard au plus profond du tien pour soigner ton chagrin. Nous aurions voulu qu'on nous aide à trouver le remède.

Nous aurions changé l'histoire pour effacer les jours qui déposaient du noir autour de ton amour pour en briser le cours. Nous aurions voulu pouvoir voler à ton secours.

Pour que tu ne meurs pas, nous avons chanté certains soirs tous les chants de l'espoir que nous écrivions pour toi.

Nous montions si haut vers l'infiniment beau pour pouvoir rapporter un peu d'éternité à t'offrir en cadeau. 

Quand nous t'ouvrions notre cœur en caressant ta peau comme on touche un trésor, tu te battais si bien, on se sentait si forts. Nous aurions cherché plus loin pour que tu vives encore.

Nous ne saurons jamais ce qui de tout cela, nous a gardé ensemble, du courage de vivre ou du bonheur qui tremble.

Mais nous bénissions le ciel de t'avoir épargnée lorsque la nuit tombée, nous t'entendions respirer.

Nous connaissons le prix de chaque instant de paix que nous offre aujourd'hui et l'amour qu'il fallait pour que tu restes ici. 

Pour que tu ne meurs pas, nous aurions donné notre vie."

(Hommage librement inspiré de la chanson d'Yves Duteil "Pour que tu ne meures pas")



(Bouquet La ferme fleurie - Boubers sur Canche)
  

 

                                                                                               







HOMMAGE DU PEINTRE ESPAGNOL Juan LUCENA de Jerez de la Frontera aux personnes âgées décédées du Covid19 et qui n'ont pas pu dire au revoir à leurs petits enfants - mai 2020 -

(image internet)
 


En hommage à Charlotte et à son précieux papa 

(photoCharlotte)

APRÈS LA MORT ...

La mort n'est pas une fin en soi...à quoi ressemble la vie après la mort ?
Vous, qui sans doute pensez me voir venir, ne vous méprenez surtout pas !
Je ne vous ferai pas de confidences sur la foi, ni même sur mon opinion sur le jardin d'éden.
J'ai simplement envie de vous parler de vous, de moi, de ceux qui restent, ceux qui vivent quand une âme quitte ce monde.
Ceux qui restent quand le corps de celui, celle que l'on aime reste sans vie, sans souffle, silencieux, si cruellement vide.
Si le travail de deuil est, dit ont, un processus long mais essentiel, je reste convaincue que ce concept n'est en réalité qu'un cruel recommencement, mais finalement vital.
La douleur si vive infligée par le manque est celle qui doit être, la plus tragique, la plus forte motivation pour ne jamais baisser les bras.
Mes amours, mes chers, mes tendres défunts. Loin de moi, de nous, de nos enfants, loin de ma peau, de mon souffle, sans odeur, sans voix, sans rire.
Je me rappelle , je me souviens...
Si le souvenir de leurs morts est un coup violent à mon cœur, si intact, le souvenir de nos vies ensemble est plus doux, pur et tendre qu'un millions de baisers.
La vie après la mort, c'est un cadeau, un don précieux.
Vivre d'abord pour transmettre, vivre pour aimer et vivre pour vieillir.
Vivre pour voir tout, pour toucher, goûter, danser, chanter et vivre pour aimer la vie.
Si la douleur ne nous quitte pas c'est pour mieux se souvenir qu'il est précieux d'être vivant, précieux de partager, de regarder, d'aimer !
Aimer et vivre !
Je garde au creux de mon cœur chaque moment passé, chaque intonation des voix et des rires, chaque étreinte, chaque chagrin et chaque folie.
Je me souviens, encore et encore, que j'ai la chance de vieillir.
Si nous restons, nous souffrons, n'oublions pas que cette vie est un don.
Danse, aime , chante, ne pense plus à partir, ressent la force de la douleur et la douceur de l'amour.
Cri, cours, pleure, mais n'abandonne jamais.
À vous mes tendres vivants, je vous confie ces mots pour que vos cœurs se libèrent de cette absurde idée de nous quitter.
Toi mon tendre qui saura comprendre, toi à qui je pense.
Ta vie est si précieuse.
Si elle ne l'est pas pour toi, crois moi, elle l'est si puissamment pour moi. 

                         
                                                                                                                                 - Charlotte Bourgignon-Burot -








Plus qu'un hommage, aux jeunes soldats, d'origines lointaines, à peine sortis de l'adolescence qui, au printemps 1917 ont quitté leur pays pour libérer le notre. Ils furent des milliers à mourir lors de la bataille d'Arras, sur la crête de Vimy le 9 avril 1917.







A toi Babou, à ton Chu, notre petite Maëlie 


























A toi, Maman qui m'a quittée un soir de septembre ...





"On dit que les anges parlent avec les bébés quand ils sourient en dormant. Peut-être que parfois c’est vrai"

(photo Kim Stone)

Elle n’a que trois semaines et déjà la petite Aubrey Alvarez enflamme les réseaux sociaux grâce à cette photo où elle dort, sur les gants de son papa, le motard Hector Alvarez, comme si elle était rassurée et protégée par lui. Son père Hector est décédé un mois à peine avant la naissance d’Aubrey. Et la mère du bébé, la photographe Kim Stone, a publié la photo sur Facebook, accompagnée de ce commentaire :

« Son papa adorait la moto. Il portait toujours des protections, il voulait être sûr d’être en sécurité. ll ne voulait prendre aucun risque car il savait que sa petite fille était en route. Mais il ne la tiendra jamais dans ses bras. Sa vie lui a été enlevée un mois avant la naissance d’Aubrey, par quelqu’un qu’il considérait comme son ami… On dit que les anges parlent avec les bébés quand ils sourient en dormant. Peut-être que parfois c’est vrai « .
Et qui peut dire le contraire ?

- Source internet ALETEIA - 


(photo internet)



"Vivre sans toi" - Muriel PAUL -
A toi Seb,
A toi Muriel, 
Par ce que je connais votre histoire et que j'ai pour vous deux, une tendresse particulière, il me tient à cœur de publier ce poème que tu as écrit Muriel, en y puisant au plus profond de ton cœur, les mots qui résonnent en toi, depuis que Seb a mis fin à ses jours, par ce qu'une porte insidieuse s'est imposée à lui ...


(image internet)
 
Il a du brouillard autour de moi,
Celui que nul ne voit.
Il y a des chemins devant moi,
Ceux que je distingue enfin.
Il y a cette réalité cruelle,
Celle qui s'impose chaque matin.
Tu n'es plus, tu n'es plus là.
Il y a que j'avance sans toi.
Il y a tant à faire sans toi.
Il y a ton chemin que je ne connais pas.
Il y a ces chemins devant moi.
Je sais ceux que je ne prendrais pas,
Ceux que tu ne voudrais pas.
Il y a cette partie morte en moi,
Il y a cette partie vivante en moi.
Mon amour, mon enfant, je veux te dire,
Ce que vivre sans toi pour moi veux dire.
Vivre avec ma douleur et les fluctuations paradoxales de mes pensées.
Vivre avec ton absence qui de ma barque me fait chavirer.
Vivre parce que tu ne voulais pas que je meure.
Vivre parce qu'il y a ta sœur.
Vivre avec le désespoir de ne pas pouvoir te voir.
Vivre avec l'espoir que tu puisses me voir.
Vivre avec l'espoir qu'un jour je te vois.
Vivre parce que la vie ne s'arrête pas sur terre.
Vivre parce que je suis celle que tu as choisi pour mère.
Vivre parce que tu as besoin de moi comme moi de toi.
Vivre parce que toi tu n'a pas eu le choix.
Vivre parce que je t'aime, je t'aime plus fort que moi.
Vivre parce que tu es la lumière qu'on éteint pas.

© Muriel PAUL (texte protégé)
 
Je me permets d'y ajouter cette phrase :
"Vivre par ce que tu es la lumière qui ne s'éteindra jamais !"
 
(photo internet)



 A toi ma mère ...



(photo personnelle)
Aujourd'hui, c'est ton anniversaire. Tu étais née le même jour que ta mère, un 22 février. C'était un jour de fête, la Sainte Isabelle aussi ... 
Aujourd'hui, c'est un jour gris, de silence et de pluie. Je vous ai perdues mais jamais oubliées.



C'est toujours émue, que je te dédie ces quelques vers, à toi, ma mère :

Maman,
Un soir, à la fin de l'été,
Tu nous as quittés,
Après tant de souffrances,
Ce fut pour toi une délivrance,
Et pour moi, un tel chagrin, une intolérance.
Maman,
Le temps qui passe ne comble pas ton absence
Tu me manques tellement,
Tellement, tellement, tellement ....
Tu étais encore bien jeune Maman pour quitter ce bas monde,
Tu n'as pas eu le temps de profiter de ton petit monde.
Maxime et Nicolas ne t'oublieront jamais,
Chacun à leur manière, ils évoquent ton souvenir.
Tu es si vivante dans nos cœurs et nos esprits,
Que dans mes rêves, tu ressuscites,
Et tu viens souvent me dire : "... je ne suis pas morte,
La vie continue, tu vois bien ..."
Non tu n'es pas morte
Je le sais bien !
Bien Vivante dans mon cœur,
Cette idée m'apporte un peu de douceur
et me remplit d'espoir
quand vient le soir.
J'espère Maman, que parmi les étoiles
Tu as enfin trouvé le bonheur
que tu méritais sans égal
Après une dure vie de souffrances et de labeur.
A toi ma mère,
Je dédie ces quelques vers
qui s'envolent vers toi là haut
Et viennent te dire tout haut
Ce qu'il ne m'a pas été possible de te dire plus tôt
Je t'aime Maman
Tu me manques tant.

(Cathy A-G - © texte protégé )


 
(photo personnelle)


En hommage à tous ceux qui me sont chers et que j'ai perdu
(Merci mon fils...) 


"Votre vie n'a guère davantage compté qu'une goutte d'eau dans l'infini de l'océan. Mais cependant, qu'est ce qu'un océan ?
sinon une multitudes de gouttes !"
                                                                                                                    - David MITCHELL - Cloud Atlas"


(photo internet)
(photo internet)
(photo internet)

 














LE DEUIL PÉRINATAL, 
UN DEUIL TROP SOUVENT OUBLIE ....

- Hommage à Sohan et à ses parents -

Mieux comprendre et respecter le deuil périnatal

L'histoire émouvante de Sohan, de Morgane et de Cédric ses parents


(image internet)


Je m’appelle Sohan BERNATA. Je suis né le 12 juillet 2012, 5 heures 15 à Pau. J'ai 3 ans aujourd'hui. 

Je ne ferai jamais ma première rentrée des classes à l'école maternelle en septembre. Je ne pourrai jamais jouer avec mes cousines. 

Je suis né avec deux bras, deux jambes, des cheveux, des petites oreilles bien formées, j'avais même des petits ongles. On a dit de moi que j'étais un brouillon, une erreur de la nature (dixit un anesthésiste et une sage-femme). Un gynécologue m'a décrit comme une simple fausse-couche, un médecin généraliste comme un « avortement spontané ». 

Mon cœur s'est arrêté de battre à cause de la morphine que l'on m'a injecté pour que je puisse partir plus "rapidement". Je sais que tous les jours ma maman regrette de ne pas m'avoir donné la possibilité de vivre. Mais en 2012, il existait encore des maternités de niveau 3 qui ne peuvent assumer des bébés aussi petits. 

Je manque terriblement à mon papa et ma maman. Quand j'étais dans le ventre de maman, j'entendais papa lui dire que je serai un grand footballeur. Alors pour m’entraîner, je jouais avec mes pieds dans le bidou de maman. Cela la faisait beaucoup rire.

Le personnel médical a dit à ma maman qu'elle avait de la chance dans son malheur, car elle était jeune et qu'elle pourrait avoir d'autres enfants. A l'heure d'aujourd'hui, cela fait bientôt 3 ans que papa et maman essaye de me faire un petit frère ou une petite sœur. Un an de PMA, et en septembre ils commencent une FIV ICSI. 

Avant de dire ce genre de choses, regardez bien vos enfants. Regardez les bien surtout. Et demandez-vous duquel vous pourriez-vous "passer". Aucun. Car ils sont différents. Ils sont tout simplement UNIQUES. JE SUIS UNIQUE AUSSI. Je suis le bébé (fils) mort de... Mais il ne faut pas se leurrer. Jamais je ne serai le neveu, le cousin, le petit-fils de... 

Les gens lui disent qu'il faut qu'elle arrête d'y penser. Que ça viendra tout seul. Tout le monde a une petite anecdote d'un couple chez qui ça a marché quand ils ont arrêté d'y penser. Et puis surtout, il n'y a pas de raison que cela ne marche pas, vu qu'ils ont réussi à me concevoir naturellement. Quand maman entend toutes ces phrases à la con, ça la fait méchamment sourire intérieurement. D'ailleurs, si vous avez le mode d'emploi pour ne plus y penser quand votre enfant est mort et qu'il y a 36 000 grossesses autour d'elle, elle le veut bien. Car elle n'a toujours pas réussi à le trouver. Sinon vous vous doutez bien qu'elle l'aurait déjà mis en application et n'aurait pas attendu vos supers conseils. Sauf qu'elle se tait quand elle entend ça. Pour ne pas vexer les gens, pour ne pas les mettre mal à l'aise.

La première règle que les paranges apprennent quand ils vivent un deuil périnatal, c'est : "Il faut comprendre les gens, ce n'est pas facile pour eux, ils ne savent pas quoi vous dire". A croire qu'ils sont plus à plaindre que les parents en deuil. Le malheur des autres fait fuir. Certains pensent que c'est contagieux. D'autres ne savent pas faire face au désarroi de "leurs amis". Alors ils s'éloignent.

 Vous êtes-vous posés la bonne question au moins ? Croyez-vous que c'est quand on est heureux que l'on a besoin d'être entouré ? Maman ne se fait aucune illusion. Elle sait très bien que toutes les personnes qu'elle n'a pas vu (ou très peu) depuis 3 ans, elle aurait eu leur visite si j'étais encore vivant. Alors qu'elle avait bien plus besoin de vous après ma mort. A l'heure d'aujourd'hui, elle aurait encore besoin de vous. Mais elle ne peut en vouloir à personne. Car on lui a dit de "les comprendre". 

Cela fait 3 ans aujourd'hui, mais ne croyez pas qu'elle va bien. Il lui arrive encore de s'enfermer dans sa chambre la journée dans le noir à me pleurer, et pleurer mon petit frère ou petite sœur qui n'arrive pas. Il n'y a pas un jour où elle ne pense pas à me rejoindre. Mais elle tient pour mon papa. 
Les personnes ne mesurent pas l'impact du deuil périnatal sur la vie. On entend souvent que lorsque l'on perd son enfant, c'est comme si l'on venait de se faire amputer d'un membre. Une personne qui perd son bras, sa jambe, n'aura plus jamais la même vie qu'avant. Il y aura toujours un réajustement adapté autour de son handicap. A la différence qu'avec le deuil périnatal, ce n'est pas reconnu par la société. 

Ma maman n'arrive plus à travailler en temps complet. Elle n'arrive même plus à travailler dans une structure car elle est en décalage avec les autres. Elle ne supporte plus d'entendre les gens se plaindre de leurs enfants. Mais encore une fois, elle ne peut rien dire car elle doit "les comprendre". Quand elle entend "t'es fatiguée de quoi, t'as pas bossé de la journée" ...... Honnêtement, vous ne croyez pas qu'elle aurait préféré avoir une vie "normale", avec un boulot "normal" et pouvoir être fatiguée car j'ai couru partout jusqu'à la faire tourner en bourrique ?! 
(photo internet)


Les personnes jugent trop sans savoir. Certains trouvent horrible de prendre en photo son enfant mort, ou même de le prendre dans ses bras. Mais est ce qu'ils ont réfléchit que papa et maman auraient certainement préféré me prendre en photo à la plage, dans mon premier manège, dans les bras de mes grand-parents ?? 

Arrêtez de parler sans savoir. Si vous n'avez pas été dans la situation de voir votre enfant pour la première et dernière fois de votre vie, ne les jugez pas. Maman regarde souvent mes photos, car elle a peur d'oublier mon visage. Et surtout, c'est les seuls moments qu'elle a pu passer avec moi. Et ça, ça vaut tout l'or du monde pour elle.
Si ma maman a décidé de témoigner aujourd'hui, c'est pour faire lever les tabous sur le deuil périnatal. Car beaucoup de personnes ne peuvent (ou ne veulent pas) nous comprendre. Malheureusement, elle sait très bien que ce statut ne sera jamais autant partagé qu'un lama qui prend le tramway ou qu'une famille qui part vivre au Canada car la France ne les a pas aidé à s'enrichir et évoluer professionnellement. Ma maman autorise qu'il soit partagé, re-partagé et re-re-partagé.

Le deuil périnatal n'est pas une fabulation. J'ai réellement existé. Cela lui fend le cœur à chaque fois qu'elle entend quelqu'un dire "Non il n'ont pas encore d'enfant". Mais si, ils m'ont moi. Et ils en sont très fiers. 
Être parange c'est : "Se sentir coupable alors que tu es victime", "c'est vouloir s'isoler pour se protéger de ceux qui peuvent te blesser", "c'est quand tu es une personne irrespectueuse et mal élevée car tu ne daignes pas être présent face au bonheur des gens", " quand on doit penser à la peine des autres avant de penser à la notre".

Je m'appelle Sohan BERNATA et je suis mort le 12 juillet 2012, 5h45 à Pau. J'aurai du avoir 3 ans aujourd'hui."

                                                                                                     - Morgane RENAULT et Cédric BERNATA - 


(photo internet)




- TOUT ME RAPPELLE -

 Un très bel hommage de Caroline à Paul, son papa ...


Une légère brise dans mon cou,
Un souffle de toi tout doux,
Un rayon de soleil sur ma peau,
La chaleur de tes mots,
Une photo dans un vieil album,
Un tendre souvenir qui se forme,
Un nuage dans le ciel,
Un instant intemporel,
Tout me rappelle que tu n’es plus.
Et pourtant si près de moi,
Une vie qui n’existe plus
Mais qui continue à travers moi.
Une rivière qui coule,
Un flot de larmes qui roulent,
Un papillon qui vole,
Ton âme qui me survole,
Une plume qui se pose,
Un silence qui s’impose,
Une prière, un murmure,
Qui brisent mon armure,
Tout me rappelle que tu m’as quittée.
Et pourtant, je sais que tu es là.
Une vie qui s’en est allée
Mais tu continues à guider mes pas.

 - Caroline Line -





  "Les années dont on m’a privé, 
je te les donne pour que tu existes avec intensité ..."
- Marie BREVET -


(photo Marie Brevet)
 




L'hommage de Marie, 
à son fils Valentin


Je souhaite partager avec vous ce texte de Marie BREVET qui porte en lui la force de l'amour infini qui unit Marie à son fils Valentin, décédé à l'âge de 16 ans, d'une tumeur au cerveau. Ses mots sont tellement importants car porteurs d'espoir dans la tourmente du désespoir.

Comme le dit Marie : "j'ai écrit ce texte sans réfléchir, après un horrible cauchemar concernant les souffrances de Valentin. Ce texte écrit par moi, avec ma syntaxe, mon orthographe de littéraire sera peut être la conclusion de second livre que j'écris sur "l'après", le départ de l'enfant. 




"Mamounette", c’est comme ça que je t’appelais parfois, je te vois te mettre à pleurer en tapant à travers les touches ces mots qui te viennent sans que tu y réfléchisses ! Ce n’est pas le langage que je tenais à quinze ans, maman, je suis intemporel.

Maman, je sais ta douleur et qu’elle naît de l’amour infini que tu me portes, ressens celui que je te porte ! Ne gaspille pas ces jours, ces mois, ces années que l’on t’a accordés. Ne te replie pas sur les souvenirs de moi qui te déchirent, ne leur donne pas la chance d’exister après tous ce temps passé, ne les fige pas en toi comme si je les revivais sans cesse. 

Je ressens ta révolte contre l’injustice, la cruauté et la bêtise, je sais que tu ne pourras jamais « accepter » ce qui s’est passé et ce qui se passe autour de toi.
Je ne te le demande pas. 

Alors, fais ce que tu penses devoir faire sans te mettre en danger, pleure, hurle quand tu en ressens le besoin mais délivre toi de la pression des autres, deviens toi, suis ton instinct, écoute ta colère mais écoute aussi tes moments de joie spontanée, rends moi l’hommage quotidien de vivre pleinement, ne te prive pas de ressentir, touche, respire les parfums, partage avec les gens qui te font du bien, ne perds pas de temps avec ceux qui sont nocifs, futiles et inutiles à ta vie. Les années dont on m’a privé, je te les donne pour que tu existes avec intensité ! 

Ne te fais pas de l’ombre avec ma lumière, n’éteints pas ta propre existence. Prends conscience de ta valeur, de ce que tu sais faire, de ce que tu avais envie de faire quand tu n’en avais pas le temps, comble les fossés de tes frustrations.

Je te vois secouer la tête et redoubler de sanglots en pensant : "Facile à dire, mon amour !"  J’entends aussi les mots dont tu m’enveloppais quand je vous quittais, heure après heure, alors à moi de te dire: « Je t’ai écoutée, écoute-moi aujourd’hui.»

C’est mon cadeau, c’est mon message. Considère que je vis en toi et espère nos retrouvailles. D’autres ont tant besoin de toi…. 


 



Marie est aussi l'auteur d'un premier ouvrage intitulé "Le petit prince et le crabeDans ce livre, elle raconte leur combat face à la maladie, leur vie brisée, l'espoir, la détresse et la solitude. Il s'agit non seulement d'un témoignage émouvant mais aussi d'un hommage aux victimes oubliées du Crabe, comme son Petit Prince, bouleversant de courage et d'abnégation, un cri d'alarme pour tous les parents !






 A Cynthia et Kevin
 

 
A travers ce poème, un bel hommage que rends Antoinette, à sa fille Cynthia,  emportée par une maladie sournoise et violente et à Kevin, son meilleur ami, qui a fait le choix de partir.

A ces deux adolescents fauchés en pleine jeunesse et unis  par une très belle amitié dans la vie et par de la mort. 

A eux deux 


(image internet)

Il s'en est allé
Rejoindre l'éternité.
Peut-être seras- tu là ?
Pour l'accueillir dans tes bras
Cet ami, dont tu me parlais.
Je sais, que tu seras là
Comme, tu l'es près de moi.
Vous voyagez dans l'immensité
Plus de doute, plus d'inquiétude
Que le bonheur de rejoindre vos cœurs.
Deux enfants, happés par le temps
Emportés, par le vent.
Et s'en allant....

Nous, laissant là sur cette rive
(image internet)
Et à la dérive.
Mais, l'amour ne meurt jamais
Et, peu importe, où que vous soyez,
Vous, vous êtes retrouvés.
Vous, nous êtes là... à côté
Et, nous ne vous oublierons jamais.


- Antoinette Egidi -








A toi Maman ...


(photo personnelle)
Ce soir, mon cœur se serre, les larmes et la tristesse me viennent. Je parle rarement de moi et de mes chers disparus. Je suis plutôt de celles qui accompagnent, veillent à la bonne ambiance des groupes et publie pour donner soutien et réconfort et apporter des repères dans le difficile chemin du deuil ...

Ce soir, après avoir pensé et honoré toutes les mamies disparues, je ressens le besoin rendre hommage à ma maman partie trop tôt, qui a été une maman courageuse et une formidable mamie, pour qui ses deux petits fils étaient ce qu'elle avait de plus cher au monde et qu'elle n'a pas eu la chance de connaitre parce que la maladie l'a emportée très vite. C'était ton anniversaire ce 22 février, Maman, tu étais née le même jour que ta mère,  je n'en ai pas parlé pourtant tu n'as pas quitté mes pensées...
(photo personnelle)
(photo personnelle)



Une pensée pour les Mamies


On oublie souvent que les Mamies souffrent aussi en silence de la mort de leurs petits enfants.

Pour leur rendre hommage, en ce jour de fête des Grands Mères, je souhaite partager avec vous cette publication de la page FB "Juste pour continuer sans eux", une très jolie page, qui honore les disparus à travers de beaux textes et de belles citations, que je vous invite à découvrir en cliquant ICI

Cette publication est celle d'une maman et d'une mamie qui a perdu son fils et sa petite fille.

En hommage à Emma et Jefferson ... 



 "Pour ma famille de cœur" - 
Hommage d'Antoinette EGIDI 
au "groupe de ceux qui restent"


Lorsque la mort frappe à votre porte, qu'un être cher s'est envolé, vous vous trouvez anéanti (e), seul(e) face à votre douleur et il n'est pas facile de trouver quelqu'un qui vous comprenne ...

Afin de rendre hommage à nos chers disparus et de soutenir ceux qui souffrent face au deuil, une page "facebook", intitulée "le groupe de ceux qui restent",  a été créée par Shirley Patris, une personne empathique, généreuse et elle-même endeuillée.

Fort de ses qualités de réconfort, de soutien, de compréhension, auxquelles veillent scrupuleusement ses administratrices, ce groupe s'enrichit chaque jour de nouveaux membres.

Plus qu'un groupe de paroles, cette page est devenue une  famille où règnent le respect et la solidarité, où de véritables amitiés se nouent avec les secrets d'un cœur meurtri.

Mon amie Antoinette est l'un de ces membres. A travers des mots puissants et magnifiques, elle rend hommage à ce groupe.

Touchée par ses écrits, je tiens moi aussi à lui rendre hommage, non seulement à elle, à son petit caméléon, Cynthia disparue bien trop tôt, mais aussi à tous ceux qui ont perdu un être cher, en partageant avec vous le poème qu'elle a composé pour sa famille de cœur. 

(photo Antoinette E.)

(photo internet)

"Pour ma famille de cœur"


Une porte s'est refermée
Dans l'élan de ma vie.
Elle a claqué, elle m'a frappée,
Elle m'a anéantie.

Je n'ai pas pu, n'ai pas su
Me relever.
Je suis restée prostrée, tétanisée
Et, les mois ont passé.

Ne dit-on pas de regarder plus loin que son nez ?
Plus loin, où le regard te porte,
Plus loin que cette porte,
Plus loin de soi.

Alors, pas à pas, petit à petit,
La vie a repris.
Le soutien de mes proches, de mes amis,
Tout doucement, a vite faibli

Et me voilà, auprès de vous,
Vous,
Que je ne vois pas, ne connais pas.

Mais le cœur a ses douleurs
Que seules, certaines personnes connaissent la couleur.

Alors, merci d'être là, près de moi.
Et, moi, je suis là pour toi.

La souffrance a cette facette
Que seules, les âmes admettent.
Aucun mot, aucun geste
Juste, un cœur qui bat et qui aime

  • - Antoinette Egidi -


    (image internet)


La mort a ses mystères ... Mais elle est une innommable infamie quand  les "hommes" s'en arrogent le droit ...  

(photo internet)


"Samedi matin, Reyhaneh Jabbari a été pendue en Iran. Cinq ans plus tôt, la jeune femme avait été condamnée à mort pour le meurtre d'un homme qu'elle accusait de l'avoir agressée sexuellement en 2007. Malgré les nombreuses protestations de la communauté internationale, la justice iranienne a suivi son cours et amené Reyhaneh à subir la loi du talion. 

Deux jours après sa mort, une lettre écrite par la jeune décoratrice d'intérieur en avril dernier et adressée à sa mère - qui avait demandé d'être pendue à la place de sa fille - a été dévoilée par des militants pacifistes iraniens. Nos confrères du Huffington Posont traduit cet ultime courrier de la condamnée, dans lequel elle demande à sa mère de vérifier que tous ses organes soient donnés après sa mort.


La lettre de Reyhaneh Jabbari à sa mère

"Chère Sholeh, 

Aujourd’hui j’ai appris que c’est à mon tour de faire face à Qisas (la loi du talion dans le système judiciaire iranien, ndlr). Je suis blessée d’apprendre que tu ne m’as pas laissé savoir que j’avais atteint la dernière page du livre de ma vie. Ne penses-tu pas que j’aurais dû savoir? Tu sais que ta tristesse me rend honteuse. Pourquoi ne m’as tu pas laissé la chance d’embrasser ta main et celle de papa?

Le monde m’a permis de vivre pendant 19 ans. Durant cette nuit inquiétante, j’aurais dû être tuée. Mon corps aurait été jeté dans un coin de la ville, et après quelques jours, la police t’aurait conduite dans le bureau du médecin légiste afin d’identifier mon corps et tu aurais appris que j’avais également été violée. Le meurtrier n’aurait jamais été retrouvé puisque nous n’avons ni leur richesse ni leur pouvoir. Tu aurais alors continué ta vie dans la douleur et dans la honte, et quelques années plus tard tu serais morte de cette douleur, voilà tout.

Néanmoins, avec ce maudit coup, l’histoire a changé. Mon corps n’a pas été jeté au loin, mais dans la tombe de la prison d’Evin et ses cellules d’isolement, et à présent la prison de Shahr-e Ray, qui ressemble aussi à une tombe. Mais tu dois céder au destin. Ne te plains pas. Tu sais mieux que moi que la mort n’est pas la fin de la vie.

Tu m’as appris que l’on vient au monde pour profiter d’une expérience et apprendre une leçon, et qu’avec chaque naissance, une responsabilité est placée sur notre épaule. J’ai appris que parfois l’on doit se battre. Je me souviens quand tu m’as raconté que l’homme s’est opposé à l’homme qui me flagellait, mais que ce dernier lui a fouetté la tête et le visage jusqu’à ce qu’il meure. Tu m’as dit que pour créer de la valeur, l’on devait persévérer même si un autre mourait.

Tu m’as appris que, puisque nous allons à l’école, nous devons nous comporter en dame face aux querelles et aux plaintes. Te souviens-tu à quel point tu insistais sur la façon dont on se comportait? Ton expérience était incorrecte. Quand cet incident s’est produit, mes enseignements ne m’ont pas aidé. Etre présentée à la barre m’a fait passer pour une meurtrière de sang-froid et une criminelle sans pitié. Je n’ai pas versé une larme. Je n’ai pas supplié. Je n’ai pas pleuré toutes les larmes de mon corps car je faisais confiance à la loi.

Mais j’étais accusée d’être indifférente au crime. Tu vois, je ne tuais même pas les moustiques et je prenais les cafards par les antennes pour les jeter un peu plus loin. Désormais je suis devenue une meurtrière préméditée. Mon traitement des animaux a été interprété comme ayant un penchant masculin et le juge n’a même pas pris la peine de regarder les faits et de voir qu’au moment de l’incident j’avais de longs ongles vernis.

C’était si optimiste d’attendre de la justice de la part des juges ! Il ne s’est jamais interrogé sur le fait que mes mains ne sont pas épaisses comme celles d’une sportive, en particulier d’une boxeuse. Ce pays que tu m’as fait chérir n’a jamais voulu de moi et personne ne m’a soutenu quand, sous les coups des interrogateurs, je criais et j’entendais les mots les plus vulgaires. Quand j’ai perdu mon dernier signe de beauté en me rasant les cheveux, j’ai été récompensée : 11 jours en cellule d’isolement.

Chère Sholeh, ne pleure pas pour ce que tu entends. Le premier jour, au poste de police, quand un vieil agent non marié m’a brutalisé à cause de mes ongles, j’ai compris que l’on ne recherche pas la beauté dans cette ère. La beauté des apparences, la beauté des pensées et des souhaits, une belle écriture, la beauté des yeux et de la vision, et même la beauté d’une douce voix.

Ma chère mère, mon idéologie a changé et tu n’en es pas responsable. Ma lettre est interminable et je l’ai donné à quelqu’un pour que, lorsque je serai exécutée sans ta présence et sans ton savoir, elle te sera donnée. Je te laisse ce matériel écrit en héritage. 

Cependant, avant ma mort, je veux quelque chose de toi, que tu dois me fournir avec toute ta force, quelle que soit la manière dont tu l’obtiens. En fait, c’est la seule chose que je veux de ce monde, de ce pays et de toi. Je sais que tu as besoin de temps pour cela.
Je vais donc te raconter une partie de mon vœu dès maintenant. S’il te plaît, ne pleure pas et écoute. Je veux que tu ailles au tribunal et que tu leur fasses part de ma requête. Je ne peux pas écrire une telle lettre qui serait approuvée par le chef de la prison ; alors une fois de plus, tu dois souffrir à cause de moi. Pour cette chose seulement, je t’autorise à supplier, bien que je t’ai dit à maintes reprises de ne pas supplier de me sauver de l’exécution.

Ma tendre mère, chère Sholeh, qui m’est plus chère que ma propre vie, je ne veux pas pourrir sous terre. Je ne veux pas que mes yeux ou mon jeune cœur deviennent poussière. Tu dois les supplier pour que, dès que je serai pendue, mon cœur, mes reins, mes yeux, mes os et tout ce qui peut être transplanté soit retiré de mon corps et donné à quelqu’un qui en a besoin. Je ne veux pas que le receveur connaisse mon nom, ni qu’il m’achète des fleurs ou même qu’il prie pour moi.

Je te le dis depuis le plus profond de mon cœur : je ne veux pas d’une tombe où tu viendrais pleurer et souffrir. Je ne veux pas que tu portes du noir pour moi. Fais de ton mieux pour oublier mes jours difficiles. Donne-moi au vent, afin qu’il m’emporte.
Le monde ne nous a pas aimé. Il n’a pas voulu mon destin. Et à présent, je lui cède et j’embrasse la mort. Car dans la cour de Dieu, j’accuserai les inspecteurs, j’accuserai l’inspecteur Shamlou, j’accuserai le juge, et les juges de la Cour Suprême du pays qui m’ont tabassé quand j’étais éveillée et n’ont eu cesse de me harceler.

Dans la cour du Créateur, j’accuserai le Docteur Farvandi, j’accuserai Qassem Shabani et tous ceux qui, par ignorance ou avec leurs mensonges, m’ont fait du mal et ont piétiné mes droits et n’ont pas tenu compte du fait que parfois, ce qui semble être la réalité ne l’est en fait pas du tout.

Ma chère et tendre Sholeh, dans l’autre monde c’est toi et moi qui sommes les accusatrices et les autres qui sont les accusés. Nous verrons ce que Dieu désire. Je voulais t’embrasser jusqu’à ce que je meurs. Je t’aime."

(Article extrait de "LA LIBRE.BE" - Mardi 28 octobre 2014)

Je tenais à rendre hommage à cette jeune fille de 19 ans, et à travers sa lettre, aux autres femmes dans le monde, qui sont exécutées sous le coup de lois faites par des hommes stupides et barbares ...

(photo internet)
 
  

Faut-il que les gens soient bêtes et égoïstes !
Une pierre toute simple mais tellement symbolique ...

Oui, faut-il être bête et égoïste pour voler sur une tombe une pierre en forme de cœur ! 
Une pierre toute simple, mais tellement symbolique ! 
Une pierre que j'avais déposée sur la tombe de ma mère. 
Une pierre ramenée d'un voyage que j'ai fait pour elle. 
Une pierre ramassée au bord d'une rivière, dans un endroit où elle avait toujours souhaité aller. 
Une pierre que j'ai chargé d'amour en la déposant à mon retour sur sa tombe. 
Une pierre toute bête, toute simple, un pauvre caillou mais qui pour moi comme pour elle était important et chargé de symboles ...

 J'aimerais croire que ce soit la main innocente d'un enfant qui l'ai ramassée ; seulement, il y a peu d'enfants qui parcourent les cimetières ! 
Et je ne peux m'empêcher d'éprouver de la tristesse et de la colère devant l'emprunte poussiéreuse laissée par ce caillou qui a disparu ! 

Douze ans que tu es partie Maman !
Douze ans, ce 21 septembre à 19 heures.
Douze ans ! mais pour moi, c'était tout à l'heure ...


(photo internet)



Septembre, pour moi, le temps du chagrin :

Il est allé rejoindre son fils bien aimé Jean Christophe ...


(photo famille D.)

Il y a moins d'un an, le 22 septembre, mon meilleur ami Jean Christophe avait choisi de nous quitter. Parti bien trop tôt, bien trop vite, alors qu'il n'avait que 47 ans, il nous a laissé, parents et amis, désemparés et anéantis avec un vide et un chagrin immenses ... La violence et la douleur de son départ résonnent encore en moi comme en ce premier jour d'automne.


(photo famille D.)
 
Puis, ce 7 septembre 2014, meurtri par le chagrin et le désespoir, son père Jean Claude nous quitte brutalement à son tour. 
Et ce soir, devant tant de souffrance, tant d'injustice, je peine à trouver les  mots pour accompagner, soutenir et réconforter son épouse et amie Hélène et son fils Philippe.


Mais, je peux assurément lui dire, qu'avec elle, Jean Christophe et Jean Claude demeurent à jamais dans mon cœur. Jamais je ne les oublierai ! Je lui témoigne toute mon amitié et toute mon affection dans ces terribles épreuves. Je partage sa douleur et son chagrin d'avoir perdu deux êtres très chers.


(photo internet)


(photo personnelle)
Et puis, ce 21 septembre 2014, cela fera 12 ans que maman s'en est allée des suites d'un cancer à l'aube de ses 60 ans. Douze ans ! Les années ne comptent guère quand nous perdons un être cher ! Pour moi, c'était hier ou même ce matin ... ces terribles et douloureux instants sont restés intacts, gravés à jamais dans mon cœur et ma mémoire.
Elle me manque toujours autant, le temps n'a effacé ni le manque, ni l'absence.
Je t'aime Maman ! Tu me manque tant !






HOMMAGE à MON MEILLEUR AMI, JEAN CHRISTOPHE, 
parti bien trop, parti bien trop vite ...



J'ai perdu un ami très cher. Une personne brillante et de valeur comme on en rencontre peu souvent. Il a décidé de nous quitter ... Son départ aussi soudain que violent, m'a laissée désemparée et anéantie.
C'est sur cette musique, qu'il aurait certainement aimé et avec ces quelques mots que je lui rende hommage :


 






(photo famille D.)

"
Jean Christophe,

Sans conteste, nous nous accordons tous à reconnaître tes qualités d'intelligence et de cœur.

Nous avons partagé tant de projets et d'espoirs. Et voilà, maintenant que tu nous quittes bien trop tôt.

Tu as su pour moi trouver les mots justes pour que je puisse surmonter les moments difficiles. Je t'en suis à jamais reconnaissante ;  malheureusement, il ne m'a pas été possible de te rendre la pareille ...

Nous avions encore tant de moments, de discussions passionnées et de rires à partager tous ensemble.
Tu es parti si soudainement. Nous n'avons pas eu le temps de te dire à quel point tu comptais pour nous.

Jamais, nous ne t'oublierons, jamais je ne t'oublierai, on ne peut oublier un ami comme toi avec un cœur gros comme le tien.

Tu vas nous manquer, sans toi, notre vie sera différente.
 
Puisses tu trouver, cher Jean Christophe, là où tu es maintenant, l'amour qui te manquait tant."

Désormais, notre amitié, notre affection, vont te rejoindre là où tu nous attends ...

 - Cathy -

 
(photo internet)

Jean Christophe était non seulement pour moi un ami très cher, mais il l'était également pour mon meilleur ami Hervé. Ensemble, nous avons tenu à lui rendre l'hommage qui lui est dû et jamais, les mots ne seront assez forts pour exprimer tout ce qu'il était pour nous ...

Voici l'hommage d'Hervé à son meilleur ami Jean Christophe avec la musique de Vangelis du film "Christophe Colomb" qu'il adorait :  




"Lettre à mon meilleur ami Jean-Christophe,

           Ce qui a marqué le plus tes proches, tes ami(e)s et, bien sûr, ta famille, c'est ton intelligence et surtout celle du cœur. Tu t'es toujours montré disponible aux autres et réellement à leur écoute. Ton amitié a toujours été fidèle, persévérante et sincère. J'en atteste : tu m'as tendu la main aux heures les plus difficiles de ma vie... Et tu l'as fait pour d'autres, nous le savons.

        Je garde un souvenir ému de nos discussions passionnées sur les découvertes scientifiques, sur la biologie, sur l'histoire des religions et des civilisations, par exemple. Ta curiosité était insatiable pour les livres et surtout auprès de tes amis. J'ai toujours été bluffé par l'étendue et la précision de ta culture générale.

       Ta capacité à t'émerveiller sur la vie, sur la complexité de la nature, tu l'as transmise à ta fille Justine. Nul doute qu'elle deviendra une grande océanographe ou un défenseur acharné des cétacés peut-être avec ma fille Maÿliss...

          Nous avons tous particulièrement apprécié ta très grande tolérance. Jamais tu n'as choisi tes amis selon leur origine sociale ou leur confession religieuse. Tes amis sont aussi bien musulmans, chrétiens ou même athées et tu partageais volontiers aussi ton attirance pour la sagesse du Bouddhisme. Tu me disais très récemment: « Toutes les religions sont d'accord sur l'essentiel et si seulement on y mettait tous un peu de bonne volonté !». Sur le Catholicisme, sans naïveté, tu venais d'attirer mon attention : « Ce nouveau Pape François me plaît bien. Tu te rends compte, Hervé, il est allé laver les pieds des plus humbles, sans protocole... Il va bien nous surprendre !». 
 
         Toutes les injustices te révoltaient et, sur le ton grave de la confidence, tu me disais : « Le monde ne tourne vraiment plus rond...». Ton bonheur passait nécessairement par celui des autres sinon il ne pouvait être complet.

        Récemment nous discutions du courage extrême des soldats de la « grande guerre ». Notre échange n'avait rien de morbide et tu essayais, une fois de plus, de comprendre l'incompréhensible et de saluer leur héroïsme... Faut-il donc toujours que l'un d'entre nous se sacrifie afin de protéger les autres ?

          Sensible tu l'étais... Besoin d'aimer, besoin d'être aimé. Une alchimie toujours compliquée qui nous stimule tous mais qui nous empoisonne parfois. Tu nous as pourtant envoyé de discrets et réels signaux de détresse mais ta peur d'importuner les autres s'est révélée plus forte que l'expression de ta souffrance morale. Je n'ai pas compris : tu étais pourtant attentif à ta santé, convaincu des bienfaits du dépistage et de la médecine préventive. Mais ton point faible était ailleurs... Je t'avais imploré de prendre du lithium pour te protéger. Ô certes, il ne remplacera jamais l'amour d'une femme... Tu me répondais : « Oui Hervé, tu as raison mais on verra, plus tard ». Tu savais que le suicide tue 4 fois plus que la route, nous en avions parlé lucidement, plutôt pour les autres selon toi. Ton dynamisme et ton empathie nous ont laissé croire que tu étais très solide. Cette capacité d'auto-destruction est tapie en chacun de nous et il suffit d'un licenciement brutal, d'une grande humiliation ou d'une rupture sentimentale, par exemple, pour tout faire basculer... Tu savais pourtant que rien ni personne ne vaut la peine que l'on se détruise. Il sera toujours temps de savoir ce qu'il y a de l'autre côté du miroir...

         Tu nous parlais naguère du lien invisible et admiratif qui te reliait à ton grand-père, comme si tu pressentais de le retrouver. Ta fascination pour Capri en était le code secret. Nul doute qu'il t'a fait bon accueil...

        Et dire que tu t'imaginais avoir une dette envers moi, Jean-Christophe. Mais c'est tout le contraire ! Et je ne pourrais jamais plus l'honorer à ton égard...

    Madame Durand, Monsieur Durand, Jean-Christophe a été un fils et un père exceptionnel et je suis heureux de l'avoir considéré comme mon meilleur ami."

- Hervé -


(photo internet)

Photos de la villa San Michele que tu affectionnais tant
et qui avait une histoire particulière pour toi ...





 Passionnés de formule 1 , vous l'étiez tous les deux, Stéphane et toi, qu'elle émotion pour moi, quand j'ai découvert cette vidéo après ton départ !


Cliquez sur le lien ci dessous pour voir la vidéo 
 
https://www.facebook.com/jeanchristophe.durand.16/videos/10150115639728363





Quoi de plus beau et de plus tendre qu'une maman ? 

 Déjà 12 ans et les souvenirs sont intacts ....
Maman nous a quitté un soir de septembre, à l'aube de ses 60 ans à la suite d'un cancer du sein ; cela fera 12 ans cette année. Elle n'avait parlé à personne de sa maladie, même pas à un médecin, de peur justement que ce soit un cancer. Cette peur l'a perdue.  Le cancer s'est développé, les métastases se sont installés, quand la maladie a été diagnostiquée, il ne lui restait que quelques mois à vivre ... 

Avec le recul, j'ai aussi compris que ce choix de ne rien dire était décidé. Avec une vie difficile et douloureuse, Maman était fatiguée ...
J'ai accompagné ma mère dans l'évolution de sa maladie, à son décès, géré ses obsèques et sa succession, n'ayant pas d'autre famille, je suis restée orpheline et j'ai du continuer seule ma route et plus rien n'a jamais été comme avant ...

Nous ne sommes jamais préparé à la mort. Nous pensons que nous avons le temps ou que cela n'arrive qu'aux autres ... Et je n'ai pas eu le temps de  dire à Maman tout ce que je voulais lui dire, de lui dire surtout combien je l'aimais, combien elle était importante pour moi. 

Depuis ce jour, j'ai compris, l'importance de dire à ceux qu'on aime, combien on les aime, avant qu'ils ne partent sans le leur avoir dit.
Et aujourd'hui, je lui rends à nouveau hommage avec ce poème que j'ai composé pour elle :


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(photo personnelle)


Maman,
Un soir, à la fin de l'été,
Tu nous as quittés,
Après tant de souffrances,
Ce fut pour toi une délivrance,
Et pour moi, un tel chagrin, une intolérance.
Maman,
Le temps qui passe ne comble pas ton absence
Tu me manques tellement,
Tellement, tellement, tellement ....
Tu étais encore bien jeune Maman pour quitter ce bas monde,
Tu n'as pas eu le temps de profiter de ton petit monde.
Maxime et Nicolas ne t'oublieront jamais,
Chacun à leur manière, ils évoquent ton souvenir.
Tu es si vivante dans nos cœurs et nos esprits,
Que dans mes rêves, tu ressuscites,
Et tu viens souvent me dire : "... je ne suis pas morte,
La vie continue, tu vois bien ..."
Non tu n'es pas morte
Je le sais bien !
Bien Vivante dans mon coeur,
Cette idée m'apporte un peu de douceur
et me remplit d'espoir
quand vient le soir.
J'espère Maman, que parmi les étoiles
Tu as enfin trouvé le bonheur
que tu méritais sans égal
Après une dure vie de souffrances et de labeur.
A toi ma mère,
Je dédie ces quelques vers
qui s'envolent vers toi là haut
Et viennent te dire tout haut
Ce qu'il ne m'a pas été possible de te dire plus tôt
Je t'aime Maman
Tu me manques tant.


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(image internet)



"Je n'oublierai jamais les mains de ma mère,
Car avec ses mains, elle a tout fait pour moi."
Merci maman,  je t'aime"
      





N'oubliez jamais de dire à ceux que vous aimez, combien vous les aimez avant qu'il ne soit trop tard !



Commentaires sur cette publications :


- Ziemlinski - le 30/06/2012 -  J'aurais presque pu écrire ce poème tellement je me retrouve dans cette histoire. Bon courage. LA vie vaut d'être vécue surtout pour ceux qu'on a perdu.


- bintou le 04/01/2012 - oui je sai que c dure le simple faite de lire sa me ronge le ceur je me rappel aussi le jour ou jais perdu la moitié de ma famille le l’an-demain je devais aller a une colonie de vacance hélas le destin en a voulu autrement ...ma mère mon petit frère ma grande mère ma tante ma petite cousine tous se rendaient a mopti pour un mariage dire que mon petit frère allait venir avec moi pour la colonie mai je lui disais non et mon père lui disait l’année prochaine j'ai encore limage des yeux de se petit être qui es mon frère triste de ne pa pouvoir venir avec moi mai dieu avait vraiment prévu autre chose le l’en demain alors nous voici au jour j je n'avait non plus aucun pressentiment je suis venu devant la porte de la voiture quand l'heure du départ a sonner pour leurs dire au-revoir toujours distraite que je suis javai pa de pressentiment mes c’était vraiment pa un jour comme les autre d’habitude ma seur ne parle même pa quand je cause avec ma mère mai se jour si elle aussi était dans la voiture elle ma dit fait un bisou a maman on doit partir sa sonnait vraiment bizarre mai je sai plus si je les fait ou pas mai en se moment ma mère ma donner 200fcfa cause je la taquinait et je m rappel encore avant le jour j je voyais autrement ma mère elle avait grossi et était devenu encore plu ravissante jais mm imaginer le pire .....alors moi qui croiyai avoir dis au-revoir a ma mère; mon petit frère, ma grand mère ;ma petite cousine ma tante mai c’était un adieu a jamais jais passer la journée comme ça San me rendre conte qu'il allait se passer quelque chose la nui lorsque je regardai top étoile une émission malienne notre ménangere ma dit que surement ils sont bien arriver moi jais non sinon ils allaient appeler alors on a fermée cette parenthèse je suis parti me coucher et a 4h mon père vient me réveiller je croillais qu’il allait me dire de m'habiller pour l'aéroport mai il avait les larme au yeux et il ma dit hé bi lève toi ta mère es morte ..............trop dure je ne trouvai aucun sens a se mot car jamais je n'aurais imaginer la perdre comme sa alors je les réaliser a se moment il es parti dans notre grand famille maintenant j’étais toute seul a la maison je prenais la photo de ma mère je regardai la photo et me forçais de pleurer car je n'y croiyai toujours pa mes après... l'histoire es trop long jais compris que c’était vraiment le ça que je les perdu a jamais elle mon pti frère ma grande mère ma petite cousine et ma tata tous se qui me restai a pressent c'tai les valeur qu’elle ma apprise les bons moment que j passer avec elle les leçon de la vie quelle ma apprise et l'amour que je resen pour elle qui m permet de dire aujourd’hui qu’elle n'est pa morte car elle vie dans mon ceur et dans le ceur de tous ceux qui l'aime très fort je t'aime maman ta fille cadette bintou hommage a tous ceux qui on perdu la moitiés de leurs famille dans un accident de voiture et a tous ce qui soufre d'avoir perdu un être cher hommage a mère chérie oumou traore paix a ton âme.
 
- ben le10stingué - le 04/01/2012 - en lisant , ces mots j ai l impression de revoir la scène ma mère agonisant sans que je puisse faire grande chose.je pleurais tous les jours essayant de la faire sortir de cette situation mais en vain , j ai pas pu boulverser le destin mais je m en veux et je m en voudrais toute ma vie.mais mère s est en allé un 04mai 2004 et depuis lors mon coeur car j aimais vraiment ma mère et je l aimerais toute ma vie.
 
- yao le 02/12/2011 - mon dieu depuis vingts ans que je pleure ma mere cherie vingts que mon avenir esr sans ma petite maman que j aimais de tout mon coeur . maman est partie le 29 04 1990 j etais pas là pour lui dire aurevoir je ne sais quelle a été sa derniere parole . elle n a connu mes enfants j aimerais qu elle soit là aupres de nous merci a votre site ou on peut rendre hommage a nos mamans ma vie n est plus pareils la douleure est tourjours quoi que je fasse ma mere a tellement fait pour moi et j ai rien faire en retour pour elle maman est partie loin de moi et trop tot .mon dieu soit ses cotes quand elle traversera la vallee de la mort qu elle devienne un ange veille sur elle seigneur maman de ma vie ma mere a moi je t aime maman je t aime gniam je ne veux pas grandir parceque mon future est sans maman cette petite fille qui etait tout le temps avec sa mere comme on le dit dans le jupon de sa maman je veux revivre ça merci a vous je peux dire tout ce que je n ai pas a maman.

- Anonyme - le 16/11/2011 - C'est magnifique et triste à la fois ... Cela fera 2 ans à Noël que maman nous a quitté... Pour elle aussi ça a été une délivrance mais depuis je ne cesse de me reprocher de ne pas lui avoir assez dit, assez montré, assez prouvé mon amour et mon affection ... En lisant de telles messages je lui rends hommage ..... Merci ...

- charpentier -  le 18/09/2010 - Bonjour. Moi aussi j'ai perdue ma maman il y a 4 ans maintenant, je ne m'en suis toujours pas remise. J'ai aujourd'hui 16 anset je n'en peut plus.Combien de fois j'ai pensée au suicide???? je ne pourrais pas te le dire!!!en fait j'ai promis a ma mère de ne jamais le faire alors c'est mme un défi pour moi Elle s'est battue pour vivre je dois me battre pour survivre. C'est tellement telllement dur .tu ne peut pas avoir comme je te comprend ...et comme je sais combien tu souffre je suis dans la même situation que toi...Jai vu ma mere souffrir et ca jamais je ne pourrais l'effacer. Les profs me forcent a alller vir la psy scolaire mais moi je sais qu'elle ne peut pas m'aider rien ne m'aideras jamais je sais ce que j'ai vu....
 
- le 22/02/2009 - J'ai eu les larmes en lisant cet hommage c'est mot pour mot ce que je voudrais dire à ma maman défunte...merci...

- Minou -  le 28/10/2012 - Ma mère est partie le 17/12/2009 à 21h30 chez elle suite à sa maladie . il n'y a pas un jour ou je ne pense pas à elle. l'hommage que vous offrez à votre mère sont le reflets de ce que je vie et je pense. Il faut les siens et leurs le plus souvent possible.

- Pierrot - le 10/02/2013 - Bravo pour cet hommage à votre mère très touchant...

 - Christelle - le 21/09/2013 - C'est très touchant de te lire, il n'y a rien à dire en dehors du fait qu'il faut dépasser les épreuves pour les assimiler avec le temps à des expériences de vie que tout le monde traverse, je ne t'écris pas ça pour minimiser ta souffrance et ne pas la prendre en considération mais dans chaque famille, un deuil se vit toujours au quotidien pour ceux qui ne parviennent pas à oublier. On n'oublie jamais, certes, mais il faut vivre à côté et non pas pour la personne qui nous a quittés parce que d'en haut, elle doit s'évertuer à te faire comprendre que la vie continue et que tu dois te servir de son expérience pour aller bien au delà de ses espérances...La vie nous apprend à progresser, il faut te réjouir d'avoir aimé ta maman comme elle t'a aimé et surtout de l'avoir connue jusqu'à cet âge là parce que certains d'entre nous n'ont pas la chance de connaître leur maman qu'ils cherchent parfois toute une vie sans jamais mettre de visage sur celle qui les a enfantés. Il ne faut jamais se dire qu'une situation est meilleure qu'une autre parce que les événements n'ont aucune signification pour celui qui ne vit pas la chose à l'intérieur même de son être, les tamis qui nous habitent sont bien révélateurs de l'attachement que l'on accorde aux êtres et même aux choses, ce n'est pas un événement qu'il faut comprendre, c'est la façon de le vivre et de le "digérer" qui donne toute la dimension d'un amour filial, le lien qui nous relie à la mère est le seul qui puisse nous faire comprendre d'où l'on vient et qui on est. Les souvenirs resurgissent quand l'absence et la peine se font trop lourdes, il est aussi salvateur d'en laisser un héritage aux générations qui suivent, c'est notre Histoire à tous, elle est unique, inaltérable, c'est l'histoire d'une famille qui a fait grandir les éternels enfants que nous resterons toujours. Courage ma belle, c'est dur mais ça t'a enseigné aussi qu'il ne fallait jamais se négliger, sans doute a-t-elle commis l'erreur de se cacher pour t'éviter de reproduire le même schéma et ainsi de t'encourager à voir plus loin qu'elle.








Une très belle initiative, un très bel hommage ...




La coccinelle s'est envolée ...
Hommage à Alain un collègue et ami

(photo famille B.)

C'est avec beaucoup de tristesse et de chagrin que je rends hommage à Alain, un collègue et ami.

Alain avait toujours le sourire et surtout le courage de ses opinions, une qualité rare ! Nous avons partagés ensemble pendant plus de 20 ans, des fous rires et des coups de gueule. Nous avions en commun les mêmes valeurs en ce qui concerne les droits et la justice ...

 Il s'en est allé retrouver d'autres collègues et amis que je n'ai pas oublié : Yves, Émile, Christine ...

Son départ marque pour moi une étape supplémentaire dans ma vie professionnelle et personnelle, dans ce que je suis, dans ce que je fais, dans ce que je pense ... 

Nous avons cessé notre activité professionnelle, tous deux pour raisons de santé, presque au même moment et si, nos maux étaient différents, l'issue pour moi aurait pu aussi être fatale ...

J'ai été très heureuse Alain d'avoir pu être là pour te dire au revoir et partager avec tes enfants un moment fort en émotion.

Tu as aussi été un papa aimant et courageux et mes plus douces pensées de réconfort et de soutien s'adressent à tes deux enfants Vanessa et Clément. 

Ton sourire, tes blagues, ta sociabilité et tes coups de gueule seront regrettés par énormément de monde. Il y avait tes collègues, mais aussi les petites mamies que tu transportais dans ton minibus "La coccinelle" et pour qui tu avais toujours un mot, une attention gentille et pleine d'humour. 

Je ne verrais plus jamais "La Coccinelle" de la même manière, il y manquera ton sourire et les signes amicaux que tu nous faisais chaque fois que tu nous croisais. 

"La Coccinelle" s'est envolée vers des cieux plus doux.
Au regret de t'avoir perdu, resteront les meilleurs souvenirs et le plaisir de t'avoir connu.

Je sais que là haut, tu continueras à râler mais surtout à veiller sur ceux que tu as tant aimés.

                                                                                                                                         - Cathy -

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Demain, dès l'aube... - Victor HUGO 
"LES CONTEMPLATIONS" - 1856

 Il s'agit d'un hommage de Victor HUGO à sa fille Léopoldine, disparue quatre ans plus tôt, et dont il commémore la mort dans un pèlerinage annuel entre Le Havre et Villequier, le village de Normandie où elle s’est noyée accidentellement avec son mari, et où elle est enterrée. Victor Hugo, allait sur sa tombe tous les jeudis.
 

(image internet)

  

Demain, dès l'aube ...



Demain, dès l'aube,  à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi, plus longtemps.
 


(photo internet)
Je marcherai mes yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit.
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.




(photo internet)

 
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur.
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe, 
Un bouquet de houx vert et de bruyères en fleurs.

(photo internet)

 


                       - Victor HUGO -









HOMMAGE à MARIE PAULE, mon épouse disparue ...

Voici un très beau poème que Michel, l'époux de Marie Paule, a écrit en son hommage.

A mon épouse, Marie-Paule, disparue le 22 avril 2012


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Le soir descend sur le grand lit qui se tient là
Et je t'attends pour me blottir entre tes bras.
Mais, dans ces draps, il n'y a plus que souvenirs.
Tu n'es plus là ! j'ai tant de mal à m'endormir !

La nuit étend son voile gris sur notre histoire.
Je ne dors pas, je rêve encore et je veux croire
Que, près de moi, tu souris comme d'habitude.
Mais il n'y a, auprès de moi, que solitude !

Le jour se lève et ton étoile disparaît
Comme si je te perdais vraiment à tout jamais...
Que faire alors, sinon te chercher en silence
Et te trouver, chaque matin, avec l'absence ?

Dans le matin, la vie est là, comme autrefois.
Mais je ne chante plus et je n'ai plus la foi.

Chaque seconde a le regard plein de détresse
Et mon âme se vide en torrents de tristesse.

Et le temps passe, et ton étoile se dessine
A nouveau dans le ciel où mon cœur te devine.
Un jour viendra où l'on sera, j'en suis certain,
Tous deux dans l'au-delà. Dieu, ce sera si bien !!!

- Michel LAPORTE -


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Michel avait l'habitude d'écrire un poème tous les 22 de chaque mois, date anniversaire de sa  rencontre avec Marie Paule et ce,  jusqu'à son décès qui a eu lieu aussi un 22 ... Depuis, il continue à lui écrire chaque mois, ce qui l'aide beaucoup à supporter son absence. Il nous offre ses textes car selon lui : " si ces textes peuvent aider quelqu'un, j'en serais heureux et je publierai chaque mois mon poème !!!! cœur à cœur avec vous toutes et tous."

 Je le remercie chaleureusement de m'avoir autorisée à publier son poème, très bel hommage à sa femme disparue afin de pouvoir le partager avec vous.




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Un lieu virtuel où il nous est possible de rendre hommage à nos chers disparus ...


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Voici une idée originale, utile et intéressante : un endroit virtuel où nous pouvons rendre hommage à ceux qui nous ont quitté et que nous aimions tant ...
   
 

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Hommage aux aides soignantes

Des bénévoles, aux soignants, chacun œuvre pour le mieux être du malade. Aujourd'hui, mon hommage va aux Aides Soignantes, un métier difficile, tellement important, souvent oublié ... avec ce poème d'IsabelleJ  du blog CREAT-HEURES.

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Hommage aux Aides Soignantes
(Elle boutonne sa blouse)

Elle boutonne sa blouse comme chaque matin machinalement
Le soleil se lève à peine, elle s’étire un court moment
Après s’être lavé les mains soigneusement
La journée peut alors commencer, maintenant.

Elle frappe à la première porte et dit « bonjour »
Une voix timide lui répondra peut être en retour
Avec un sourire plein de tendresse et de bonté
Elle fera son devoir avec compassion et humilité.

Nettoyer, sécher, masser les peaux fragilisées
Par la maladie, le poids des années
Habiller, soulager et même rassurer
Les personnes qui ont besoin d’être aidées.

Elle frappe à la deuxième porte et recommence
Un visage s’illumine rien que par sa présence
Un baiser sur le front apaisera les craintes passagères
Les douleurs à calmer, seront pour l’infirmière.

Frictionner, parfumer, coiffer les visages abîmés
Que le temps, au fil des ans, a fini par rider
Parler, redonner confiance et dignité
Aux personnes que la vie a blessées.

Derrière chaque porte, il y a une personne à part entière
Un être humain unique, avec ses joies et ses colères
Qu’il osera exprimer si la complicité s’invite naturellement
Avec l’habitude de la voir arriver régulièrement.

Frotter, pommader, déshabiller les corps malmenés
Par les accidents, les pathologies, l’usure du passé
Sourire, écouter, essayer de comprendre simplement
Les personnes malades qui recherchent un encouragement.

Elle déboutonne sa blouse, comme chaque soir, machinalement
Le soleil se couche à peine, elle baille un moment
Après un rapide « bonsoir » aux collègues fatiguées
Elle va pouvoir, elle aussi rentrer se reposer.

Aider aux devoirs, coucher les enfants et les embrasser
Finir la vaisselle,
Faire un dernier tour de l’appartement et tout vérifier
Elle finira aussi par aller se coucher.

Elle est AIDE-SOIGANTE, métier mal reconnu, et pourtant
Combien ses gestes quotidiens sont importants,
Car tous les trésors du monde n’ont pas la valeur

Des sourires qu’elle offre avec son cœur.
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Il était une fois une grand mère

Voici un poème, dont je ne connais pas l'auteur, en hommage aux mamies :
 


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 Grand mère ! Grand maman !
Dans la bouche enfantine,
Aujourd'hui c'est "mamie"
Qui fuse à tous moment.

Mamie la confidente,
Des larmes, des chagrins,
qu'elle essuie tendrement avec de gros câlins ...

Mamie qui prend le temps
de conter des histoires
A ses petits enfants,
Au lit quand il fait noir.

Douce et bonne mamie,
Visage de bonheur,
Qui dissipe nos peines,
Tu resteras pour nous,
Le plus beau souvenir
De notre âme d'enfant !

- Auteur inconnu -


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Tant de chaleur humaine


Voici un poème écrit par René DUCOURANT, également artiste peintre dans le Pas de Calais et intitulé "Tant de chaleur humaine ..." qui rend un bel hommage à nos mamans :


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(peinture René Ducourant)

 
Tant de chaleur Humaine ...

Ne me laisse pas seul, laisse encore un moment
Me fondre dans tes bras, en étouffant mes peurs,
Je me sens si petit, plus rien n'a de valeur
Que me perdre en cette heure, en ton ventre, Maman.

Ne me laisse pas seul, reste encore un instant
Tant de mots, tant d'amour et de regrets encore.
Demande leur pardon,  et combien je suis mort
De n'avoir pas aimé, comme a aimé Maman.

Ne me laisse pas seul, comme un enfant perdu,
Ne dis rien, serre moi, couvre moi de caresses,
Je me sens si petit et rien que ta tendresse
Avant mon premier pas, dans ce monde inconnu ...

Tu peux me laisser seul,  je suis prêt maintenant
De tes bras grands ouverts, laisse moi m'envoler
Dans le soleil levant où le miel et le lait
Toujours coulent brûlants de ton amour, Maman

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Lettre à mes enfants


Magnifique hommage aux parents devenus âgés que cette lettre "à mes enfants" dont je ne connais pas l'auteur mais que j'ai trouvé dans le livre de Nicole CHAREST - Petites douceurs pour le cœur - tome II.

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"Chers enfants, 

La journée où vous trouverez que je suis devenu très vieux, essayez d'avoir de la patience envers moi et de me comprendre.
Si je me salis en mangeant, si j'ai de la difficulté à m'habiller, soyez patients ! Souvenez vous des heures que j'ai consacrées à vous apprendre toutes sortes de choses quand vous étiez enfants.
Si je répète la même chose des dizaines de fois, ne m'interrompez pas ! Ecoutez moi ! Quand vous étiez petits, vous vouliez que je vous lise la même histoire, soir après soir, jusqu'à ce que vous vous endormiez. Et je l'ai fait !
Si je ne me lave plus aussi souvent sous la douche, ne me réprimandez pas et ne me dites pas que c'est une honte. Souvenez vous combien d'excuses je devais inventer pour vous faire prendre un bain quand vous étiez petits.
En voyant mon ignorance vis à vis des nouvelles technologies, ne vous moquez pas, mais laissez moi plutôt le temps de comprendre. Je vous ai appris tant de choses : bien manger, vous habiller, bien vous présenter, comment faire face aux problèmes de la vie ...
S'il m'arrive à l'occasion de manquer de mémoire ou de ne pouvoir suivre une conversation, laissez moi le temps nécessaire pour me souvenir et si je n'y parviens pas, ne devenez pas nerveux et arrogants. Le plus important pour moi, c'est d'être avec vous et de pouvoir vous parler.
Si je refuse de manger, ne me forcez pas ! Je sais très bien quand j'ai faim.
Lorsque mes pauvres jambes ne me permettront plus de me déplacer comme avant, aidez moi de la même manière que je tenais vos mains lorsque vous avez fait vos premiers pas.
Et quand je vous dirai un jour que c'est le temps de partir, ne vous fâchez pas ... Il viendra un temps où vous comprendrez aussi à votre tour !
Un jour, vous comprendrez que malgré toutes mes erreurs, j'ai toujours voulu ce qui était le mieux pour vous et que je vous préparai le terrain pour quand vous seriez grands.
Ne vous sentez pas tristes, malheureux ou incompétents vis à vis de ma vieillesse et de mon état. Restez près de moi, essayez de comprendre ce que je vis et faites de votre mieux comme moi à votre naissance.
Aidez moi à marcher ... aidez moi à terminer ma vie avec amour et patience.
La seule façon qu'il me reste de vous remercier, c'est un sourire et beaucoup d'amour. 
Je vous aime !"

 - Votre père - Votre mère -



Toi l'infirmière



On ne peut évoquer la mort, sans rendre hommage à ceux et celles qui la côtoie tous les jours, soignants, bénévoles, pompes funèbres ...
A travers ce magnifique poème intitulé "Toi l'infirmière" dont je ne connais pas l'auteur, et que j'ai trouvé  dans le livre de Nicole CHAREST - "Petites douceurs pour le cœur - tome II", je rends hommage ici aux soignants et notamment aux infirmières.


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"Je ne te connais pas et pourtant je t'admire,
Car tu es toujours là, lorsque la vie chavire, 
Ta présence discrète au cœur de l'hôpital
Fait souvent reculer la douleur et le mal.

Tu combats la souffrance avec persévérance
Et on voit de tes mains renaître l'espérance.
Que de sanglots, que de cris, que de maux, que de soucis
Au cœur de cet enfer par tes soins adoucis.

Ton royaume est bâti de râles et de larmes,
Et dans ce monde froid, tu n'as pour seules armes
Que la force et l'espoir de ton cœur généreux,
Qui apporte la paix à tous les malheureux.

Tu es la confidente aimée des solitaires,
De tous ceux que la vie a rendu grabataires.
Tu offres ton sommeil, tu distribues ton temps,
Tu soignes, tu guéris tout en réconfortant.

Tu es la providence au sourire angélique,
Et dans cet univers inodore, aseptique,
Tu mêles ton  parfum aux nuages d'éther
En ajustant la sonde ou bien le cathéter

Lorsque la mort, hélas, se montre la plus forte,
Et que le sang glacé se fige dans l'aorte,
L'amertume et la rage envahissent ton cœur,
Qui ne supporte pas que le mal soit vainqueur.

Tu sais que la "camarade" habite les parages,
Et qu'elle peut frapper tous les gens, tous les âges,
Et tu pleures parfois quand tombe le rideau,
Sur l'inconnu défunt qui va vers le tombeau.

Pourtant lorsque parait le mieux, quand s'éloigne le pire,
Une lueur de joie, au milieu d'un sourire,
Alors modestement, tu reçois ce cadeau,
Et tu sens beaucoup moins le poids de ton fardeau.

Tu me pardonneras l'infirmière anonyme,
Ce "tu" si familier au milieu de la rime.
Mais je te connais bien car je t'ai vue souvent
Au cœur de l'hôpital plus sombre qu'un couvent

Tu n'es pas une star, ni même une vedette,
Pour louer ton travail, ni radio, ni gazette.
Mais laisses moi te dire avec mes mots ici
Ce que je ne puis taire, infirmière : Merci !"

- Auteur inconnu -







Les bénévoles
 


 "Il y a des gens qui savent comment rendre les autres heureux,
On dirait que cela fait partie d'eux.
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Ils sont toujours prêts à aider
Sans même qu'on ait à leur demandé ...

Ce sont des êtres d'une telle générosité,
Qu'il suffit de les connaitre pour tout de suite les aimer.
Aussi longtemps qu'il y aura des gens comme eux,
Notre monde se portera vraiment mieux."

- Auteur inconnu -